mercredi 14 mai 2014

La surprise, la surprise, la surprise,...

Avant c'était comme ça, les couchers de soleil en amoureux:










C'est alors que dans la moiteur torride d'une soirée tahitienne nous reçumes une missive : 

"Per-Gunnar, dit le Brochet, se gratta l'oreille un petit moment pendant qu'il réflechissait. Enfin il déclara qu'a son avis ils devaient dépenser cet argent tous ensemble et partir en vacances quelque part, car il ne voyait rien au monde dont il eut plus envie à l'instant présent que de se faire servir une boisson décorée d'un petit parasol multicolore sous un grand parasol quelque part très loin de là. Il était certain qu'Allan serait de son avis.
- Le parasol multicolore excepté, rétorqua Allan.
Julius était d'accord avec Allan sur le fait qu'il n'était pas vital de protéger la boisson de la pluie, surtout si on était déjà sous un parasol et que le soleil brillait dans un ciel sans nuages. Il ajouta qu'il serait dommage de se disputer pour si peu, et que l'idée de partir en vacances tous ensemble était excellente.
L'inspecteur Aronsson sourit timidement, il n'était pas encore certain de faire partie du "tous ensemble". Benny s'en aperçut et lui passa un bras autour des épaules en lui demandant avec tact comment il aimait qu'on lui serve ses coktails. Le visage de l'inspecteur s'illumina; il était sur le point de répondre quand Mabelle cassa l'ambiance : 
- Je ne ferais un pas sans Buster et Sonja !
Elle marqua une pause avant d'ajouter : 
- Nom de Dieu!
Comme Benny n'avait nulle intention de faire un pas sans Mabelle, son enthousiasme retomba aussitôt.
- De toute façon, la moitié d'entre nous n'a pas de passeport en court de validité.
Allan, lui, se contenta de remercier le Brochet de sa générosité en ce concernait la répartition de l'argent de la valise. Il trouvait que c'était une très bonne idée de partir en vacances, et le plus loin possible de soeur Alice. Si les autres membres du groupe étaient d'accord sur le principe, il se faisait fort de résoudre les questions de transport et de visa tant pour les animaux que pour les humains vers un pays qui ne se montrerait pas trop tatillon.
- Et comment veux-tu emmener un éléphant de cinq tonnes dans un avion? l'interrogea Benny d'un ton las.
- Je n'en sais rien, mais cette question se résoudra d'elle-même si nous avons recours à la pensée positive.
- Et le fait que plusieurs d'entre nous n'aient pas de passeport valable?
- Pensée positive, là aussi ! 
- Je ne crois pas que Sonja pèse plus de quatre tonnes, peut-être quatre tonnes et demi précisa Mabelle. 
- Tu vois, Benny, reprit Allan. C'est exactement ça la pensée positive. Le problème fait déjà une tonne de moins. "

Ce message envoyé par mail fut le point de départ de cette folle surprise!
Les tables de Naheulbeuck prédisaient que seul un nain unijambiste des forêts du nord dansant la pleine lune au milieu des 12 statuettes enroulées dans du jambon permettraient l'accomplissement de la prophétie. 
Et pourtant ils ne sont pas nains, ils sont en couple, ils ne viennent pas des forêts du nord, ils n'ont même pas de jambon, mais ils l'ont fait!!!!!
Et c'est Ronan et Anna qui nous font l'immense honneur de leur visite, après avoir crapahuté en combi à travers le Mexique, passé la frontière des Etats Unis en essuyant une détention musclée par ces cow boys de douaniers américains à la guachette facile, puis finalement alors qu'ils n'avait plus que 5$ en poche, ont vendu leur combi à Los Angeles pour financer leur billet d'avion pour la Polynésie... CHAPEAU!!!!

Je vous laisse imaginer l'ampleur des retrouvailles, nous ne sommes pas près de nous en remettre!!!!

Maintenant c'est comme ça, baignade au lever du soleil à 4 :


dimanche 4 mai 2014

bidouilles et débrouille... ne sont pas sur un bateau...

Déjà 2 semaines que nous sommes à Tahiti, reprenons chronologiquement.
Les dernières nouvelles laissaient entendre que nous allions vendre nos âmes aux richissimes propriétaires d'un voilier de luxe, heureusement il n'en est rien, la seule motivation dans ce boulot étant la rémunération, on s'était dit qu'on pouvait exiger un salaire de circonstance, ça passe ou ça casse... Et c'est avec une certaine joie que nous acceuillons le retour de notre requète : nous sommes virés 3 jours avant l'embauche officielle.

Amos n'en finissant plus d'abuser de notre bonne volonté nous à vu quitter le bord en hate, notre cohabitation n'étant plus viable. Nous n'avons pas été bien loin, Les voisins de quai nous font monter à leur bord, Gwen et Ralf. Ils connaissent bien Tahiti (l'un y réside depuis 25 ans , l'autre en est originaire) et nous recommandent diverses adresses d'amis pour planter notre tente, finalement nous serons acceuillis par la famille de Ralf. 


La tente est plantée dans le jardin, c'est une famille typiquement locale, plusieurs générations vivent dans les maisons de bois sur pilotis qui ont poussées sur le terrain. Juste plus bas la rivière coule, nous tenterons d'y pêcher les chevrettes et anguilles mais notre dextérité fait defaut alors que les locaux en remontent plein.... La baignade c'est pas mal non plus!



Deb me présente enfin une de ses meileures copines avec qui elle était à l'école aux Marquises, Héréata.


Puis nous quittons le bord de la rivière et ses moustiques cannibales, nous remercions encore toute la famille pour leur acceuil, et trouvons un logement plus agréable, une petite dépendance tout confort offerte par Fred et Vanessa. Les conditions de résidence sont simple : il s'agit de woofing, nous travaillons en échange du toit. C'est un formule brico-touristique, nous faisons du jardinage et du bricolage à hauteur d'une vingtaine d'heures par semaine, pile poil pour nous, cette pause de baroude nous fait le plus grand bien, on peut se reposer en reflechissant à la suite. Nous nous lançons dans la cuisine locale, nous achetons un bloc de thon pour le faire cru en salade, un régal... On ne se refuse pas non plus les cotes de boeuf de Nouvelle Zélande, pas par snobisme, nous mangeons local, c'est le prix qui choisit nos aliments. A titre d'indication une cote de boeuf d'1kg coute moins de la moitié du prix d'une pizza, allez comprendre? Certains produits sont à banir, il faut se contenter de riz, de poisson et fruits exotiques pour limiter les dépenses. Ca convient parfaitement!

cette semaine, taille de la haie, plantation de
bananiers et tonte.

Notre logement est sur les hauteurs, nous avons une vue imprenable sur la pointe Vénus et la baie Matavai, là où mouillait la bounty, Cook y a aussi jeté l'ancre en donnant le nom à cette pointe. Les premières excurtions ne tardent pas.





Notre voisine loue sa voiture au quart du prix des loueurs, nous en profitons, nous passons prendre Ralf et Gwen avec qui nous gardons contact et c'est partit!

les cascades de Faarumai, le trou du souffleur, les jardins d'eau...

Ralf et Gwen, supers guides





Le lendemain nous reprenons la route seuls, objectif : visiter un bateau à vendre, il n'est pas cher mais c'est vrai, il y a du boulot, à voir... Puis nous poursuivons la ballade juqu'a la presque île, Tahiti Iti.



Alors pour conclure on est pas beaucoup avancés, difficile de s'enlever de la tête l'acquisition éventuelle d'un bateau maintenant que la machine est lancée. Coté travail on ne va tarder à démarcher, je me verrai bien en pêcheur et Deb se verrai bien en maraîchère, même si le travail est (parait-il) plus réservé aux locaux, ce qui semble normal.
Après avoir étudié pas mal d'annonces on rêve d'être capitaines de notre rafiot rafistolé, en regardant le large... Pas de faux espoir cependant, mais un petit changement se prépare dans notre voyage, un changement qui s'accompagnerai inévitablement d'un achat de bateau... Allez, on n'en dit pas trop, surprise!!!