La mer des caraïbes d’est en ouest.
1ère escale : Aves (Vénézuela). Ou mouillage
au milieu de l’océan.
A 170 milles de Pointe a pitre, simple banc de sable à fleur
d’eau, tel un sommet avec ses 1700 mètres de profondeurs qui l’entoure et coupé
des flots sur un versant par les coraux, c’est à cette limite que nous
mouillons. L’île mesure 300m par 30, j’aimerai vous dire que nous étions seuls
au monde mais l’endroit est également une base militaire vénézuélienne comptant 14 sympathiques gaillards en short et tongues
jouant au beach volley quand ils ne sont pas sur leur affreux perchoir. Aves
est également une réserve animalière, notre autorisation de débarquer ne tient
qu’au hasard du calendrier : la saison d’éclosion des œufs de tortues
vient de se terminer.
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Premiers pas sur l'île, nous découvrons la curieuse faune |
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une impressionnante colonie d'oiseaux (sternes?) |
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de la promenade à l'omelette il n'y a qu'un pas! regarder ou on met les pieds! |
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variante argentée... |
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et puis il ya les "gros", ils sont six (frégattes?), cohabitants ou mangeurs d'oeufs? |
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... d'une certaine élégance... |
un petit gout de gallapagos, en attendant, pas de tapis volant pour les principaux intéressés qui se reconnaitrons. Petit excercice d'ailleurs, quels sont tous ces oiseaux et cohabitent-ils?
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les petites tortues qui n'ont pas eu le temps de rejoindre le large assez vite |
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un barracuda |
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et quelques surprenants poissons (perroquet?) |
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Une dentition à faire palir un dentiste. La morsure est douloureuse, j'ai testé. |
L’escale terminée nous reprenons le large, toujours vers l’ouest,
nous profitons du reste des alizés de l’atlantique qui nous pousse
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Panne surprise, celle là on l'a déjà entendue, pilote auto!!!!!
un après midi complet pour trouver la faille : l'électro-aimant n'est plus alimenté. |
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il fait très chaud, une baignade à la traine par jour minimum |
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les incontournables apéros-jeux |
Prochaine escale évoquée : Curaçao. Nous avons notre
bible de bord, routes et escales de grande croisière de J. Cornell, Deb est à l’étude
et nous orienterait plutôt vers Bonnaire, proche de Curaçao et décrite comme le
3ème spot de plongée au monde… C’est tentant, hein? A l’unanimité
nous y mettons le cap. Il faut dire qu’entre Curaçao et Panama les fichiers
météo n’annonce pas une nav de tout repos et notre bible décrit la mer des caraïbes
comme une des plus dure.
Malgré cela l’envie frénétique d’être à Panama le 15 titille
nos équipiers Sim et Arthur… il faudra attendre d’être à 60 milles de notre
abri pour tirer au sort et se voir changer de cap : Panam direct sans
escale…
24h après cette décision et à 460 milles de notre prochain
waypoint (point de passage) « manzanillo »,
les conditions sont largement tolérables bien le vent se fasse de plus en plus
soutenu. On ne pourra vous renseigner sur la vitesse de ce dernier car l’anémomètre
à déjà rendu l’âme depuis le gascogne. Nous utilisons les « pilot charts »,
tracés faits de waypoints offrant une trajectoire permettant d'éviter la mer agitée associée
avec les hauts fonds.
Ca y est, nous sommes dedans ce 12 janvier. Forts vents d’est
(arrière), la houle également, très serrée. Comme il était dit dans l’énoncé
certaines vagues nous passent dessus, après deux gros remplissages du carré
nécessitant pompage nous nous résignons enfin à fermer les ouvertures, malgré
la chaleur. Le pilote travaille dur, il décroche de temps en temps tant la
tâche est ardue, mais sans danger, nous sommes largement sous-toilés . Bien que
le bateau ai à son bord un tourmentin (pour le très gros temps) et une
trinquette (pour le gros temps seulement), bien que cette dernière soit déjà préparée dans son sac et fixée sur l’étai
largable prête à être hissée, nous préférons utiliser le génois presque entièrement roulé ne
laissant qu’un mouchoir de poche. De cette manière nous pouvons rouler ce qui
reste de toile sans sortir du cockpit grâce au renvoi de bouts par piano alors
que pour affaler la trinquette il faut aller faire le pitre a l’avant, tout
remettre dans le sac, moins sécurisant. Nous tenons les 6-7 nds de moyenne,
pour le peu de toile c’est énorme, lorsque les rafales s’accordent avec la
houle cela donne l’occasion de quelques surfs, on relevera une pointe à plus de
16 nds! Rassurez vous, rien d’effrayant, j’irai même jusqu'à dire que c’est
délicieusement grisant, ce que je me garderai cependant d’affirmer si nous
étions dans l’autre sens, au pré dans cette même mer.
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des daurades, au four, meunières, tout y passe |
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singulière lessive... |
Et dans la soirée nous passons les brises lames du grand port de colon (à l'entrée du canal) (c'est drole ça), on se fait engeulé par VHF car nous sommes dans le chenal des très nombreux cargo, on se faufile entre eux, on se fait klaxonner...
Puis finalement nous atteignons Shelter Bay et sa marina entourée de forêt tropicale bien dense peuplée de singes hurleurs.
De là nous allons pouvoir préparer du plus sereinement possible notre traversée du canal, il faut prévoir une visite de salubrité du navire, des papiers administratifs en pagaille, des dollars, énormément, 1500 le passage sans le visa et tout ce qui va avec comme les 2x25 dollars de taxi pour se rendre à l'immigration...
et enfin prétendre à voir le nom du bateau dans la liste d'attente des passages vers l'autre océan.
karoutcho!!!!!!!!!!!!!!
Très cocasse ce banc de sable militaire! J'ai vérifié, ce sont des sternes fuligineuses (parmi 40 espèces de sternes différentes). Et les gros, ce sont de frégates superbes, qui sont effectivement assez portés sur la viande de poussin d'autrui, mais qui savent pêcher leur propre nourriture tout de même en rasant l'eau, car ils n'ont pas le plumage imperméable, ces gros malins. Pour les argentés, j'ai pas trouvé, désolé.
RépondreSupprimerLa partie de korsaar en mer, je dis oui!
Bonne chance pour le passage de la porte du pacifique!